Paul Guillet est un incontournable du pôle environnement de la maison de quartier du Bourg-sous-La Roche. Les recoins naturels du quartier n’ont plus de secret pour lui.

« Je ne connais pas chaque brin d’herbe, mais presque… » Sous les yeux de Paul Guillet, les photos défilent. La Vallée de la Riallée captée sous tous les angles. Gros plans sur la faune et la flore. « Le plus dur, ça a été de faire le tri », sourit le septuagénaire. Appareil en bandoulière, le Bourgadin immortalise ses chemins voisins depuis vingt ans. « Je suis arrivé au Bourg-sous-La Roche, le 31 décembre 1999. »

Depuis, le natif de Saint-Paul-Mont-Penit n’a cessé d’arpenter les recoins du quartier yonnais. « La nature, je baigne dedans depuis que je suis petit. » Des souvenirs d’anguilles pêchées dans les fossés aux vaches des fermes voisines. « Les pieds à patauger dans la boue… » De quoi nourrir sa passion pour l’environnement.

La qualité de vie de mon quartier, voilà un sujet qui me tient à cœur.

Une préoccupation qui l’a guidé à la maison de quartier du Bourg. « Au pôle environnement. » Là, Paul lance les opérations de ramassage des déchets. « Des papiers, des bouteilles…, c’est affolant tout ce qui traîne. » La moue devant les clichés, cette fois. La mine change au fil des pages d’un autre dossier. Plastifiée, l’histoire du jardin partagé Baumann. « Un soir, les encadrants de la résidence des Cerisiers sont venus me voir pour me proposer de les aider. » Il ne pouvait qu’accepter. « Je me suis trouvé à la tête du projet involontairement », rigole le Bourgadin. Il en a tracé les contours. « Mon métier, c’était géomètre alors… » Depuis, les bacs ont poussé. La pompe du puits, Paul Guillet continue toujours de l’activer. En espérant que d’autres s’y musclent. « Il faudrait d’autres bonnes volontés. »

Sa ténacité, l’habitant l’a encore prouvée dans la vallée. « Un matin, après un coup de vent, j’ai découvert un arbre tombé. » Le géant par terre, il l’imagine en terrain de jeu. « Une corde, un pneu et le tour était joué. » Balançoire rêvée pour les enfants du quartier. La nouvelle jeunesse du Bourg, Paul Guillet ne pouvait y couper. « Je participe aux réunions de concertation sur les travaux d’aménagement. » Le dessein de son coin ne pouvait le laisser indifférent. « Participer aux choix, les comprendre, c’est intéressant. » Et poursuivre les découvertes, encore un peu plus.