Un potager partagé
pousse sur le campus

L’IUT de La Roche-sur-Yon a lancé un jardin partagé sur le campus de la Courtaisière. Ouvert à l’ensemble de la communauté étudiante yonnaise, il pourrait, à l’avenir, alimenter une épicerie solidaire.

Un cours qui n’a pas sa place sur l’emploi du temps. Un devoir sans note, ni appréciation.

Une tâche à accomplir sans ordinateur, ni crayons. Les étudiants de La Roche-sur-Yon mettent un nouveau projet dans leur marge. « L’idée de ce potager partagé sur le campus de la Courtaisière était en gestation de- puis plusieurs années », avoue Virginie Langlois, enseignante à l’Institut universitaire de technologie (IUT).

Améliorer le cadre de vie de notre université.

L’envie d’un jardin, enfouie au milieu des rangs du Campus vert. « Un pro- gramme que l’on développe depuis cinq ans, relance son homologue, Nicolas Gripon. L’objectif premier était d’améliorer le cadre de vie de notre université, tout en faisant du lien entre les différentes formations. » Bancs et tables en bois ont poussé. Verger, framboisiers et fleurs sont sortis de terre. « Nous avons installé un hôtel à insectes, des nichoirs, un composteur… Nous avons aussi un projet de ruches. »

Lutter contre la précarité étudiante

Arroser des légumes au milieu des amphis, l’intention s’est affirmée pendant le confinement. « Ça a forcément été un déclic, appuie Virginie Langlois. La crise économique a accru les problèmes financiers rencontrés par les étudiants. » Elle a ajouté des lignes au dossier déposé au Centre de ressources en innovation (CRI) de La Roche-sur-Yon Agglomération. Appuyé la candidature d’Uni Ver Si Terre. « Grâce à l’aide du fonds Spécifik (lire encadré), on a pu accélérer la mise en œuvre du potager. »

Dès la rentrée, l’idée a été semée dans les différentes promotions. « On a lancé un appel aux bénévoles de l’ensemble de la communauté étudiante de la ville. » Car si la terre sera retournée à quelques roues de brouette de l’IUT, « le potager n’aura pas de barrière. Peut-être même que des habitants du quartier pourraient nous rejoindre, à terme ».

Des bras supplémentaires pour planter. Et pour faire grandir la suite. « Aujourd’hui, on pense à l’appro- visionnement en eau, à l’achat d’une petite serre pour les semis. Mais, demain, il faudra créer des animations autour de ce jardin et assurer sa pérennité. » Voire même, aller plus loin. Remplir les paniers et garnir les rayons d’une épicerie solidaire. « Histoire d’aller au bout de notre démarche… »